LE PRODUCTEUR
 

C'est sur les conseils de son ami et conseiller Irving Leonard, et pendant le tournage de "Pendez-les haut et court" qu'il créa sa maison de production, Malpaso, du nom d'un petit ravin qui passe sur sa propriété de Carmel. Malpaso lui permis de ne plus être simplement acteur des films dans lequel il jouait. Il pourrait aussi participer à la préparation, la pré-production, et la post production. C'est ce qu'il fit sur le premier film mis en chantier par la compagnie "Un shérif à New York", puisqu'il eu entre autre le choix du réalisateur Don Siegel. "Ma théorie était que je pouvais bousiller ma carrière aussi bien que quelqu'un d'autre le ferai pour moi. Alors pourquoi ne pas essayer? j'avais aussi ce besoin de prouver à l'industrie qu'on pouvait faire plus de films avec des équipes plus petites. Les équipes étant plus souvent employées, il y aurait autant de travail pour elles. Quel est l'intérêt de produire un film si cher qu'il ne vous rapporte pas un sou? A Malpaso, nous ne sommes pas une trentaine et nous n'avons pas besoin de bureaux. Avec un paquet de six bières sous le bras, quelques feuilles de papier et deux crayons, je peux être en plein business" _playboy-fevrier 1974

      La Malpaso apparaît pour la première fois au générique de "Pendez-les haut et court" en 1968 mais n'existera officiellement qu'après "Les proies" en 1971. Depuis sa création, elle emploie quasiment les mêmes personnes. Entre autres, Robert Daley, ancien comptable au département production de Universal qui est responsable de la production, et Sonia Chernus, responsable du département scénariis. Rejoins plus tard par Joël Cox, monteur qui s'occupe aujourd'hui en plus du montage des films, des copies destinées au marché vidéo, cassettes, laserdisc et DVD des films produit par la compagnie. Pour Robert Daley, le maître mot de la compagnie et de "mettre tout l'argent au service de ce qu'il y a sur l'écran". Pour cela, plusieurs méthodes : ne mettre en chantier que des films au coût raisonnable, favoriser les tournages en extérieurs, utiliser autant que possible les mêmes techniques afin de créer un esprit maison et utiliser la technique de pointe comme les nouvelles caméras portables.

      Depuis "Un shérif à New York", Clint est producteur via la Malpaso de presque tous les films qu'il interprète ou réalise, sans compter ceux qu'il ne fait que produire, comme "The stars fell on Henrietta"(James keach_1995) ou le documentaire sur le jazzman Thelonious Monk, "Thelonious Monk : straight no chaser" en 1988. Il créera plus tard un département musique, Malpaso Records, qui aura en charge de produire les bandes originales de ses films, ou quelques autres disques comme l'hommage qui lui a été rendu au Carnégie Hall de New-York en 1996, "Eastwood after Hours : Live at Carnégie Hall"

      Filiale du studio Warner, où elle a aujourd'hui ses bureaux, Malpaso est aujourd'hui une des compagnies indépendantes les plus importantes et réputées du cinéma Américain. En 1968, rares étaient les acteurs qui possédaient leur maison de production. Aujourd'hui beaucoup ont la leur, mais peu sont aussi anciennes estaussi rentables.  De plus, il a réussi depuis sa création à instaurer un "esprit maison" en travaillant avec les mêmes équipes. Malpaso est aujourd'hui loin d'être dans une mauvaise passe.

 

LES PRODUCTIONS MALPASO

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HarryCed présente CLINT EASTWOOD L'homme sans nom. 2000-2004